Qu’est-ce que le bonheur ?

En voici une notion subjective et complexe ! Elle peut être définie de différentes manières selon les individus, les cultures ou les époques. Il n’existe pas de définition universelle du bonheur, ni de mesure objective de son intensité ou de sa durée.

On peut toutefois distinguer deux types de bonheur : le bonheur hédonique et le bonheur eudémonique.

• Le bonheur hédonique est basé sur la recherche du plaisir et l’évitement de la douleur. Il correspond à la satisfaction immédiate de nos besoins et de nos envies, à la jouissance des biens matériels ou des expériences agréables. Il est souvent éphémère et dépendant des circonstances extérieures.

• Le bonheur eudémonique est basé sur la réalisation de soi et le sens de la vie. Il correspond à l’accomplissement de nos valeurs et de nos aspirations, à la contribution au bien commun ou à une cause supérieure. Il est souvent durable et indépendant des aléas de la vie.

 Pourquoi le bonheur est-il inconfortable ?

Qu’il soit hédonique ou eudémonique, le bonheur n’est pas un état permanent et stable, mais un processus dynamique et fluctuant. Il est donc normal de ressentir des variations de notre niveau de bonheur, en fonction de nos émotions, de nos pensées ou de nos actions.

Mais parfois, le bonheur peut nous sembler inconfortable, pour plusieurs raisons :

• Tout d’abord, le bonheur peut nous faire peur, car il nous expose au risque de le perdre. Nous pouvons alors développer de l’anxiété, de la culpabilité ou de la superstition, en pensant que notre bonheur est fragile, immérité ou menacé par le sort. Nous pouvons aussi nous saboter nous-mêmes, en sabotant nos relations, nos projets ou notre santé, pour éviter de souffrir d’une éventuelle déception.

• Ensuite, il peut nous rendre insatisfaits, car il nous pousse à vouloir toujours plus. Nous pouvons alors tomber dans le piège de la comparaison sociale, en nous mesurant aux autres, en enviant leur réussite ou en méprisant leur échec. Nous pouvons aussi être victimes de l’adaptation hédonique, en nous habituant à notre niveau de bonheur, en perdant le goût des choses simples ou en augmentant nos exigences.

• Enfin, le bonheur peut nous rendre indifférents, car il nous coupe de la réalité. Nous pouvons alors nous enfermer dans une bulle, en ignorant les problèmes du monde, en négligeant les besoins des autres ou en refusant les changements. Nous pouvons aussi nous endormir sur nos lauriers, en cessant de nous remettre en question, en arrêtant d’apprendre ou en renonçant à nous dépasser.