Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, est un état de fatigue intense, de cynisme et de perte de confiance en soi lié au travail. Il touche de plus en plus de personnes dans le monde, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du social, ou encore de l’entreprise. Le burn-out peut avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale. En outre, il a un impact sur la qualité de vie des personnes concernées et de leur entourage. Il est donc essentiel de le prévenir et de le prendre en charge le plus tôt possible.

La communication non violente (CNV) est une méthode qui vise à favoriser la coopération et le respect mutuel dans les relations humaines. Elle repose sur quatre étapes :

– observer sans juger,

– exprimer ses sentiments,

– identifier ses besoins

– formuler des demandes claires.

La CNV peut être un outil précieux pour prévenir le burn-out. Elle peut aider à mieux gérer le stress,  s’adapter aux changements, et trouver du sens et du plaisir dans son travail.

Dans cet article, nous allons voir comment la CNV peut aider à développer l’auto-empathie, à pratiquer l’empathie, et à exprimer ses besoins et ses demandes de façon claire et respectueuse.

🤓 L’analyse de la coach

🪷 Développer l’auto-empathie

L’auto-empathie, c’est la capacité à se comprendre et à se respecter soi-même. C’est une compétence essentielle pour prévenir le burn-out, car elle permet de reconnaître ses limites, de dire non quand c’est nécessaire, de se libérer de la culpabilité et de la honte, et de renforcer son estime de soi.

Il s’agit d’observer ses sensations, ses émotions, ses pensées, et de ses besoins, sans les juger ni les nier. Elle implique également de se donner de la bienveillance, de la compassion, et de la reconnaissance, en se parlant à soi-même avec douceur et respect.

La CNV propose des outils concrets pour développer l’auto-empathie, tels que :

• Le vocabulaire des sentiments et des besoins : il s’agit d’une liste de mots qui permettent de nommer ce que l’on ressent et ce que l’on souhaite, sans recourir à des évaluations, des interprétations, ou des généralisations. Par exemple, au lieu de dire “Je suis nul(le)”, on peut dire “Je me sens triste, car j’ai besoin de reconnaissance”. Ce vocabulaire permet de se reconnecter à soi-même, de prendre du recul, et de se responsabiliser.
• Le processus du deuil : il s’agit d’une démarche qui permet de faire face aux situations difficiles, telles que la perte d’un être cher, la rupture d’une relation, ou le changement d’un projet. Il consiste à accueillir ses émotions, à identifier ses besoins non satisfaits, à exprimer ses regrets, à faire le deuil de ce qui n’est plus, et à se tourner vers l’avenir avec confiance et espoir.
• Le dialogue intérieur : il s’agit d’une conversation que l’on se tient à soi-même, en utilisant les principes de la CNV. Il permet de se questionner, de se rassurer, de se motiver, ou encore de se féliciter. Par exemple, on peut se dire “Qu’est-ce qui me rend heureux(se) dans mon travail ?”, “Qu’est-ce que je peux faire pour me détendre ?”, ou “Bravo, tu as bien géré cette situation !”.

L’empathie, c’est la capacité à se mettre à la place de l’autre et à accueillir ses émotions sans les juger. C’est une compétence relationnelle qui peut contribuer à la prévention du burn-out, car elle permet de créer du lien, de réduire les conflits, de favoriser la coopération, et de soutenir les personnes en difficulté. L’empathie passe par l’écoute active, c’est-à-dire le fait de prêter attention à ce que l’autre dit, à ce qu’il ressent, et à ce qu’il souhaite, sans l’interrompre, sans lui donner des conseils, ni sans lui imposer son point de vue. Elle implique également de reformuler ce que l’on a compris, de valider les sentiments et les besoins de l’autre, et de lui exprimer de la bienveillance, de la compassion, et de la reconnaissance.

La CNV propose des outils concrets pour pratiquer l’empathie, tels que :

• Le reflet : il s’agit de répéter ce que l’autre dit, en utilisant ses propres mots, sans ajouter ni enlever quoi que ce soit. Le reflet permet de montrer à l’autre que l’on l’écoute, que l’on s’intéresse à lui, et que l’on respecte son point de vue. Par exemple, si l’autre dit “Je suis débordé(e), je n’arrive pas à tout faire”, on peut lui dire “Tu es débordé(e), tu n’arrives pas à tout faire”.
• Le reflet empathique : il s’agit de reformuler ce que l’autre dit, en utilisant le vocabulaire des sentiments et des besoins. Le reflet empathique permet de montrer à l’autre que l’on comprend ce qu’il ressent et ce qu’il souhaite, et de l’aider à se clarifier. Par exemple, si l’autre dit “Je suis débordé(e), je n’arrive pas à tout faire”, on peut lui demander “Tu te sens stressé(e), car tu as besoin de temps et d’organisation. Est-ce bien cela ?”
• Le silence : il s’agit de laisser des espaces de silence dans la conversation, sans les combler par des mots ou des gestes. Le silence permet de laisser à l’autre le temps de s’exprimer, de réfléchir, et de ressentir. Il permet aussi de se centrer sur l’écoute, sans se laisser distraire par ses propres pensées ou émotions.