En allégeant ses to-do list, on s’allège soi-même.
Aurélia Schneider.
Et si en ce début d’année nous posions l’intention d’alléger notre charge mentale ? De revenir à l’essentiel ? Avant de vous livrer mes 3 clés pour y parvenir, prenons le temps de clarifier ces termes certes très à la mode mais pas forcément connus de tous.
Qu’est-ce que la charge mentale ?
“Un poids psychologique que fait peser, plus particulièrement sur les femmes, la gestion de tâches domestiques et éducatives, engendrant une fatigue physique et, surtout, psychique. »
C’est donc l’ensemble des pensées et des émotions que l’on a au sujet des tâches du quotidien, en particulier au sujet des tâches récurrentes en lien avec le fonctionnement d’une famille, la logistique d’une maison et l’organisation de manière générale de notre vie.
Toutefois, il est important de souligner que la charge mentale ne se limite pas à la sphère privée et que la charge mentale dite professionnelle va venir se surajouter à celle de la sphère personnelle.
Cet article a pour objectif de vous éclairer sur les mécanismes en jeu mais également de vous proposer des pistes de réflexion pour moins subir la pression de cette charge psychologique.
1 – La charge mentale est la résultante de nos choix
Si je devais résumer ici le fond de ma pensée, je dirais simplement : “On choisit de se laisser envahir par sa charge mentale ou pas !” Je vois d’ici nombre d’entre vous en train de sauter en l’air, vociférer (si ce n’est pire) à la lecture de mon propos.
Mais c’est pourtant bel et bien la réalité. Nous souffrons d’une charge mentale débordante car nous acceptons de nous laisser envahir, polluer par un certain nombre de pensées. D’autant plus si l’on cumule un certain nombre de traits de personnalité comme je l’évoque ici 🫤 .
Notre charge mentale repose en fait sur la liste de choses que l’on pense devoir faire.
Mais en réalité, il ne FAUT rien faire. On CHOISIT de faire ou pas.
Ces choix peuvent être faits de manière délibérée et consciente, ou de manière automatique et conditionnée, sans qu’on se rende compte qu’il s’agit d’un choix. L’objectif est de prendre conscience des choix que l’on fait au fil de la journée pour vérifier qu’il s’agit bien de choix qui nous conviennent.
À titre d’exemple, on peut penser qu’on n’a pas le choix de faire à manger pour toute la famille. En réalité, on peut très bien choisir de ne plus faire à manger. On peut très bien se faire livrer chaque jour des repas tous prêts ou encore indiquer aux membre de la famille qu’ils iront se servir eux-mêmes dans le frigo. Toutes ces choses, on choisit de les faire car on préfère les conséquences de les avoir faites aux conséquences de ne pas les avoir faites.
En prenant conscience de ces choix que vous avez posés, cela vous permet de vous affranchir de certains que vous faites de façon automatique et habituelle, sans les questionner, alors que vous pouvez vous donner l’autorisation de faire autrement.
Ainsi, si vous choisissez de maintenir cette option, vous pourrez vous connecter à de la joie, de la satisfaction car vous savez vraiment pour quelle raison vous l’avez décidée.
🤓 Les astuces de la coach :
Parmi toutes les choses que vous pensez devoir faire aujourd’hui, choisissez la tâche qui vous pollue le plus ?
🖋️ Puis pour cette tâche, posez-vous les questions suivantes :
🖋️ Dois-je vraiment la faire ? Quels bénéfices vais-je en retirer ? Et mes proches, que vont-ils en retirer ?
🖋️ Qu’est-ce que je risque à ne pas le faire ? Quelles conséquences pour les autres ?
Et si je choisis de ne pas le faire ? Quels bénéfices ?
Puis, interrogez-vous :
🖋️ Est-ce que je veux essayer de ne plus le faire du tout, moins, autrement ?
🖋️ Comment cela prendrait-il forme ?
🖋️ Comment vous sentez-vous lorsque vous vous proposez de faire ce “nouveau” choix ?
2- Mettre de l’ordre dans nos pensées
Il est fréquent qu’en séance de coaching on me dise : “Lorsque la période de la rentrée sera passée cela ira mieux” – “Quand on aura déménagé ce sera plus simple” ou encore “Quand mes enfants auront grandi, tout rentrera dans l’ordre”. Et c’est sans nul doute vrai. Oui mais… Votre vie, vous la vivez ici et maintenant 😉
Alors comment faire ? Peut-être simplement prendre conscience de toutes les pensées qui vous traversent afin de pouvoir les mettre à distance. Ainsi vous allez pouvoir mesurer l’impact, autrement dit les émotions dans lesquelles ces pensées vous plongent.
Vous aurez ainsi la possibilité de remettre en question ces pensées. Et peut-être allez-vous en choisir d’autres ?
Parce qu’en réalité, n’oublions pas que même si les conditions extérieures changent, si votre discours intérieur reste négatif, alors votre expérience de vie restera difficile à supporter.
Vous ne voyez pas comment procéder ? Laissez-moi vous guider…
🤓 Les astuces de la coach :
Listez toutes les pensées qui vous viennent, sans censure et sans filtre, comme pour “déposer votre cerveau” sur le papier.
🖋️ Parmi les pensées – les phrases – que vous avez écrites, choisissez-en une qui vous paraît particulièrement récurrente ou pénible.
🖋️ Quelle est l’émotion que vous ressentez à la lecture de cette phrase ?
🖋️ Listez ensuite les actions que cette émotion vous conduit à entreprendre ou à ne pas entreprendre : est-ce que ces actions ou inactions me rapprochent de la vie que je veux mener, ou bien est-ce qu’elles m’en éloignent ?
Changez de point de vue :
Imaginez- vous dans le futur, allégé.e de cette charge mentale, et qui se sent libre, légèr·e et aligné·e au quotidien.
🖋️ Quelles pensées traversent votre esprit dans ce futur ?
🖋️ Comment vous sentez-vous en vous racontant cette histoire ?
🖋️ En conséquence, comment vous comportez-vous ?
🖋️ Si vous choisissez de penser comme cette version de vous du futur dès aujourd’hui, qu’est-ce que ça va changer dans votre journée ?
3 – Nous autoriser à ne rien faire…
Depuis notre plus tendre enfance, le modèle sociétal nous a conduit à associer notre valeur personnelle à la somme de nos accomplissements. Une forme de modèle capitaliste et productiviste qui ne récompense que les tâches accomplies et nullement les qualités personnelles d’un individu.
Il n’est donc guère étonnant que nous ayons appris à conditionner, de manière plus ou moins consciente, l’amour, la bienveillance et le respect que l’on se porte à soi-même, à la réalisation de certaines tâches.
De cette façon, on crée les conditions d’une course effrénée dans le but de faire toujours plus, mieux, plus vite, plus parfaitement, en quête de notre propre approbation, ou plutôt pour fuir notre propre jugement.
En réalité, aussi perfectionniste soit-on, nous pourrions toujours faire plus ou mieux. Ce mode de fonctionnement est alors le bâton tendu pour nous faire battre. Et c ‘est de là que naissent de nombreux malaises, de nombreux épuisements et burn-out.
J’aime proposer à mes coachés de changer de paire de lunettes et de regarder les choses autrement.
🤓 Les astuces de la coach :
Si vous vous projetez dans l’avenir et que vous vous imaginez ne faisant RIEN.
🖋️ Comment aimeriez-vous vous parler quand bien même l’ensemble de votre to-do list n’est pas cochée ?
🖋️ Quelles émotions aimeriez-vous ressentir ?
🖋️ Comment vos comporteriez-vous alors : que feriez-vous et que ne feriez-vous pas ou plus ?
🖋️ Quels bénéfices retireriez-vous de cette nouvelle relation à vous-même ?
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