« Le burn-out c’est quand le corps dit non, mais que le cerveau lui, continue à y croire ».

Badiss KHENISSA.

Comment soigner le burn-out ?

On ne va pas se mentir, pas une semaine ne passe sans que j’entende parler de burn-out.

Selon une enquête menée par le cabinet Empreinte Humaine, publiée le 20 octobre dernier pour OpinionWay, le nombre de burn-out chez les salariés français ne cesserait d’augmenter pour atteindre 2,55 millions de personnes.

Si l’augmentation des cas, sur ces 18 derniers mois,  s’explique par la crise sanitaire du COVID-19, le télétravail et la charge mentale, notons que les femmes sont plus touchées (44%) que les hommes (33%).

Il me semble donc opportun de reposer les bases de ce dont on parle précisément.

Mon enjeu est de vous aider à arrêter de confondre fatigue passagère, dépression et burn-out.

Vous me suivez ?

1 – Qu’est-ce que le burn-out ?

Le burn-out est décrit par l’Organisation mondiale de la santé comme étant : « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail  ». Ce terme a émergé dès les années 1960. Pourtant, le psychanalyste new-yorkais FREUDENBERGER ne l’a conceptualisé qu’en 1974. 

Christina MASLACH et Susan JACKSON ont poursuivi ces travaux et ainsi permis de médiatiser auprès du grand public les causes et conséquences du burn-out.

Retenons ici les 3 signes qui permettent encore aujourd’hui de diagnostiquer un burn-out chez un patient :

  • L’épuisement émotionnel, à la fois psychique et physique ;
  • La dépersonnalisation (ou cynisme) :  retrait et une indifférence vis-à-vis du travail et de ses collègues.
  • Le sentiment de perte de l’accomplissement personnel, qui conduit à la dévalorisation de soi.

🤓 Les précisions de la coach :

Le syndrome du burn-out n’est référencé ni dans la Classification internationale des maladies de l’Organisation mondiale de la santé, ni dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, les deux grandes nomenclatures internationales de référence. Il n’est donc à ce titre pas reconnu comme une maladie, et encore moins une maladie professionnelle.

In fine, le burn-out est aujourd’hui clairement identifié comme un trouble du spectre du stress (voir mon article sur ce sujet ici)

Si ces premières lignes résonnent pour vous, je vous suggère de réaliser le test en ligne, élaboré par Christina MASLACH et Susan JACKSON. Gardez toutefois à l’esprit que seul le test ET un examen clinique de votre médecin pourront confirmer le diagnostic.

2- Quels sont les symptômes du burn-out ?

La liste pourrait en réalité s’avérer bien longue. Comme l’exprime très bien Marie PEZE. psychanalyste et Docteure en psychologie,  nous devons être attentifs aux signaux faibles qui risquent de nous emmener vers les signaux forts.

  • Les signaux faibles : un surinvestissement au travail – une surchauffe – le stress chronique – l’engrenage duquel on n’arrive plus à sortir puis la désocialisation.
  • Les signaux forts : les troubles physiques et autres lésions, l’isolement, le recours aux expédients, la désillusion puis l’effondrement.

Les témoignages sont nombreux quant “au mur pris de plein fouet”. C’est une fois effondré que les burnoutés réalisent, rétrospectivement, que le drame aurait pu être évité. Pour cela, il leur aurait fallu écouter leur corps.

🤓 Les suggestions de la coach :

Ecoutez votre corps, reconnectez-vous à vos sensations. Sans vouloir vous paraître “perchée” et c’est une ancienne salariée de banque qui vous parle, j’aimerais simplement vous inviter à vous faire confiance. Votre corps sait ce qui est bon, ce qui est juste pour vous. Et si vous suiviez votre intuition ?

      burn-out

      3 – La peur, ennemie de la prise en charge du burn-out ?

      La peur est une émotion qui paralyse, qui sidère et c’est là son rôle ! En effet, son objectif est de nous indiquer qu’il y a un danger plus ou moins imminent qui se présente à nous. Quel lien avec le burn-out ? Une personne qui se sent épuisée risque de nourrir plusieurs types de peur :

      la peur d’être jugée, la peur de passer pour une feignante ou une faible, la peur de « foutre en l’air sa carrière », la peur de perdre son job et donc de se retrouver à la rue, etc.

      La peur serait en réalité, toujours selon Marie PEZE, alimentée par 3 sources :

      • L’ignorance de nos droits en tant que salarié et de tout le cadre légal qui régit les obligations d’un employeur.
      • La culpabilité : accepter de ne pas être parfait dans une société qui pousse à toujours plus de performance.
      • La solitude ressentie dans de nombreux environnements professionnels.

      🤓 Les réflexions de la coach

      Pour surmonter votre peur, voici quelques suggestions à explorer. Dans un premier temps,  renseignez-vous sur vos droits : les instances du personnel ou des avocats spécialisés pourront vous y aider. Puis, vous autoriser à parler : à vos proches, à votre médecin, et pourquoi pas à des collègues de confiance ? Enfin, ma dernière invitation consiste à lever votre peur de vous soigner. Comme évoqué plus haut, si le burn-out n’est pas répertorié comme étant une maladie professionnelle, il n’en reste pas moins un trouble. Apprendre à gérer votre stress aidera à vous en préserver.

          4 – 7 clés pour sortir du burn-out

          En préambule, vous aurez bien compris que l’idéal est de prévenir cet épuisement plutôt que de le soigner – et j’espère que cet article permettra à nombre d’entre vous d’en prendre pleinement conscience.

          Toutefois, si d’aventure votre chemin de vie vous amenait jusque là, voici quelques suggestions.

          • Faire poser le diagnostic par un médecin (médecin traitant ou le médecin du travail). Ici, il s’agit de faire reconnaître votre état de santé et, enfin, vous autoriser à demander de l’aide
          • Un suivi psychologique et/ou psychiatrique peut être opportun afin d’identifier les mécanismes qui ont conduit à l’épuisement.
          • Le soutien grâce à des thérapies cognitives et comportementales (TCC) est très intéressant notamment pour se reconnecter à son corps ( sophrologie, hypnose, méditation, coaching, psychogénéalogie, art-thérapie, bio-énergie, etc.)
          • Se ressourcer auprès de ses proches. S’autoriser prendre soin de soi, se faire plaisir, prendre son temps tout en sortant de son isolement. La socialisation sera aussi le maître mot vers la guérison.

          7 clés pour sortir du burn-out

          Quel que soit l’accompagnement choisi, il me semble que 7 leviers doivent être explorés pour sortir (ou éviter) durablement d’un burn-out :

          • Chouchouter son sommeil (quelques pistes ici).
          • Apprendre à décoder son niveau de stress et développer des techniques pour mieux le gérer.
          • Apprivoiser ses émotions (et non gérer ses émotions…).
          • Identifier ses valeurs.
          • Renforcer sa confiance en soi d’une part mais aussi et surtout son estime de soi.
          • S’affirmer et oser dire “NON”.
          • S’entourer de personnes ressources.

          Tout un beau programme n’est-ce pas ?

          🤓 Les confidences de la coach :

          Le “marché” du développement personnel a explosé ces dernières années. Sophrologue depuis plus de 10 ans, formée au diagnostic et à la prévention du burn-out, certifiée en tant que coach professionnelle, et formée à la psychologie positive, je suis toujours très prudente sur les diverses approches proposées ainsi que les méthodes utilisées.

          Une personne épuisée est indéniablement en situation de fragilité et donc possiblement plus influençable. Il me semble donc primordial de toujours questionner en profondeur le thérapeute que l’on va choisir pour se faire accompagner.

          A titre d’exemple, lors de mes accompagnements, 2 choses sont à mon sens indispensables :

          • le premier entretien (qui doit être gratuit) : il permet de faire connaissance, de poser toutes ses questions, de sentir si la confiance va pouvoir se tisser.
          • aucun conseil : à aucun moment je ne donne de conseil. Le travail que je propose vise toujours à se questionner soi-même, à avancer tranquillement sur son chemin de réflexion, à son rythme. Personne d’autre que le coaché n’a les réponses. Rappelons-nous sans cesse que la réponse est à l’intérieur. Le thérapeute, le coach, n’est là que pour faciliter l’accès à cette réponse.

          Envie d’aller plus loin?

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            • Faire le point sur votre niveau d’épuisement.
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