Comment repérer les symptômes du burn-out professionnel ou parental ?

Burnout professionnel, burnout parental, quels symptômes ? J’ai longuement hésité, dans ce 1er article de mon blog,  à « tourner autour du pot » en prenant le temps de me présenter, de vous indiquer précisément qui je suis, d’où me vient cette envie d’accompagner les personnes victimes de burn-out, ou en passe de l’être…

Et puis je me suis mise à votre place, vous qui « brûlez » de l’intérieur ! Et si vous lisez cet article, très certainement n’allez-vous pas bien, pas bien du tout, ou encore tout vous semble « compliqué ».

Alors, j’ai fait le choix de l’efficacité et d’aborder directement le sujet qui nous relie aujourd’hui.

Mais juste avant d’aller plus avant, je tiens à vous préciser que je ne suis ni médecin, ni psychiatre, ni psychologue.

Je suis sophrologue depuis maintenant 10 ans, récemment certifiée coach et j’ai à cœur au travers des différents supports que je vous offre, de vous éclaire sur la base de mon humble expérience professionnelle, ayant accompagné à ce jour plus d’un millier de personnes.

Qu’est ce que le burn-out ?

Gardons en tête, en préambule, que le burnout, qu’il soit professionnel ou parental est la conséquence ultime d’un stress prolongé. Cela n’a peut-être l’air de rien mais c’est absolument fondamental ! 

Le burn-out, autrement nommé syndrome d’épuisement professionnel, a fait l’objet de nombreuses recherches de la part de plusieurs psychologues depuis la seconde moitié du XXème siècle. Le Dr MASLACH a d’ailleurs élaboré le MBI (Maslach Burnout Inventory), un test qui permet d’avoir un éclairage sur sa propre situation et d’évaluer si l’on se trouve en situation de burnout ou non.

Selon le Dr MASLACH, 3 symptômes majeurs caractérisent ce syndrome :

  1. Un épuisement physique ;
  2. Un épuisement émotionnel avec une diminution majeure de sa capacité empathique ;
  3. Une perte de sens quant à la mission exercée.A ces symptômes, nous pouvons également rajouter l’épuisement intellectuel que beaucoup de personnes que j’ai pu accompagner m’ont exprimé notamment au travers des « Je n’arrive plus à me concentrer », « J’oublie tout… Je suis obligé(e) de tout noter », « J’ai l’impression que mon cerveau fonctionne au ralenti ! »

Enfin, il existe un « avant » et un « après ». La situation se dégrade souvent à l’insu de la victime de burnout et il apparaît souvent que ce soit l’entourage qui tire la sonnette d’alarme.

Qu’est ce que le burn-out parental ?

Le burn-out parental prend sa source, comme son nom l’indique, dans son rôle de mère ou de père. Et même si les mamans sont plus touchées, les papas concernés chutent plus vite et plus fort.

Les Drs Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak, toutes deux Drs en Sciences Psychologiques de Louvain, étudient depuis 2015, le burn-out parental en collaboration avec plus de 18 000 parents.

Détaillons ensemble les symptômes du burn-out parental, identifiés au nombre de 4, et finalement très proches de ceux de l’épuisement professionnel :

  1. L’épuisement physique et intellectuel
  2. La distanciation émotionnelle qui se traduit par une grande difficulté (incapacité ?) à manifester son amour à ses enfants
  3. La saturation
  4. Le contraste : là encore, il y a un avant et un après. On doit noter un changement de comportement chez le parent.

La grande différence entre l’épuisement parental et le professionnel réside en l’impossibilité de quitter son rôle de parent alors qu’il est envisageable de changer de travail (même si difficile pour beaucoup j’en ai bien conscience).

Les facteurs de risques : la combinaison idéale

On me demande souvent s’il existe un profil type de candidats au burn-out. A ma connaissance, il n’y a ni gène ni prédisposition. En revanche, et c’est là le fruit de mon observation clinique, j’ai noté deux traits de personnalité communs chez les personnes épuisées qui viennent me consulter.

Le premier est le perfectionnisme : s’il peut s’agir d’une lapalissade pour bon nombre d’entre nous, il s’avère toujours judicieux de rappeler que quelqu’un de plutôt détaché, non exigeant, se contentant d’un résultat approximatif aura moins voire peu de risques de se « tuer » à la tâche et donc évitera aisément de s’épuiser dans sa mission, qu’elle soit professionnelle ou parentale ! En revanche, tout perfectionniste qui s’honore aura un niveau d’exigence vis-à-vis des autres mais surtout de lui-même très élevé. Négocier avec la qualité sera compliqué. Vous pouvez d’ores et déjà voire poindre le bout du nez de l’engagement quantitatif et qualitatif qui, s’il n’est pas ponctué de pauses et de recul, va nécessairement conduire au pire.

Le second est la sensibilité : les personnes douées d’une grande empathie ont cette capacité à ressentir et souvent anticiper les besoins des autres. Souvent idéalistes, elles ont à cœur de bien faire pour prendre soin du bien-être, de la réussite d’un projet, d’une équipe, d’une famille.

Les personnes sensibles, de par le phénomène de « l’éponge » ont souvent tendance à s’oublier au profit des autres et se déconnectent alors de leurs propres besoins physiques et mentaux.

Vous l’aurez donc compris, la combinaison perfectionnisme – sensibilité offre un fabuleux terreau de développement pour les candidats au burn-out. Plus que toute autre personne, ils devront prendre soin de suivre une forme de « discipline » afin de se préserver.

Mieux vaut prévenir que guérir…

Le burnout est la conséquence d’une accumulation de nombreuses situations stressantes, face auxquelles le sujet ne se sent pas détenir les ressources nécessaires et suffisantes. Et si vous souhaitez mieux comprendre en quoi consiste le stress, je vous invite à découvrir ici mon article qui vous explique précisément la différence entre le stress et le burnout.

S’il est évidemment possible de prendre en charge une personne ayant « craqué », il est toujours préférable d’intervenir en amont, avant même que la personne n’ait complètement déchargé ses batteries.

Si vous-même vous sentez concerné, ou si vous connaissez un proche qui pourrait l’être, je ne peux que vous inviter à vous rapprocher de professionnels qui sauront dans un premier temps poser le diagnostic, puis dans un second temps élaborer une prise en charge adaptée.

Des solutions existent pour  

éviter le burnout professionnel ou parental.

Je me sens très en phase de l’approche belge développée au sein du Réseau burnout, fondé entre autres par le Dr Patrick MESTERS.

En effet, je considère que le médecin généraliste doit être au centre de l’approche thérapeutique afin de permettre à la personne de s’en sortir au mieux. L’alliance avec psychiatre / psychologue sera ensuite précieuse tant pour l’approche médicamenteuse si nécessaire (et souvent le cas au tout début de la prise en charge) que pour la compréhension de ce qui a conduit à cette issue.

En parallèle, le sophrologue permettra de se reconnecter à son corps, ses sensations, trop souvent mises en sommeil depuis pas mal de temps. Enfin, le soutien d’un coach permettra de travailler sur l’après, la reconstruction d’une nouvelle vie, d’une autre manière d’aborder les situations afin de ne plus se mettre en danger.

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