« Au commencement était l’émotion… »
Louis-Ferdinand Céline
Ma rencontre avec les émotions.
Bienvenue à vous qui lisez cet article. Puisse-t-il vous guider sur ce doux chemin des émotions.
Je suis plutôt de nature pudique (secrète ?) mais j’ai bien conscience que parfois, il faut oser se dévoiler un peu pour mieux délivrer son message. C’est l’objectif de cet article…
Voici donc quelques éléments de mon histoire, qui, je l’espère, vous permettront de mieux comprendre pourquoi j’ai tant à coeur de vous sensibiliser à la gestion de vos émotions.
Fille unique, je n’ai matériellement jamais manqué de rien. Mais pour bien grandir, le matériel ne suffit pas…
Une maman malade, un papa très investi dans sa carrière professionnelle, pour veiller au matériel… Le combo parfait pour élever une enfant en totale déconnexion de ses émotions, de ses aspirations propres…
Au-delà de la maladie, mes parents n’ont probablement jamais appris le langage de émotions. Mais comment leur jeter la pierre ? A l’époque de l’après-guerre, on parlait plus de reconstruction économique du pays que de « sensiblerie » n’est-ce pas ?
Alors ils ont fait de leur mieux… En me disant, tout comme on leur avait enseigné :
« Arrête de t’écouter ! »
« Arrête de pleurnicher »
« Franchement, il y a plus malheureux que toi ! »
« Dans la vie, on ne se plaint pas. On serre les dents et on avance »
Alors, petit à petit, je me suis déconnectée de moi-même, ai parfois compensé mon mal-être avec des tartines de brioche au nutella, ou bien me suis plongée de manière « addictive » dans mes études, puis mon travail, puis mon foyer.
Faire à fond pour ne pas ressentir, ne rien ressentir… En écrivant ces mots, les émotions me submergent… Un doux mélange d’émotions confortables et inconfortables : de la colère, de la tristesse, de la peur mais aussi de la fierté, de la gratitude, de la sérénité et de la confiance…
Quoi de plus normal que de ressentir cette avalanche émotionnelle maintenant que je sais, que j’ai accueilli et apprivoisé le fait que je suis hypersensible ?
Ce que j’ai longtemps pris pour une « anomalie », un « atypisme » est devenu ma plus grande force, mon talent, sur lequel je m’appuie quotidiennement pour créer du lien. Cette hypersensibilité me permet de mieux comprendre l’autre, l’accueillir sans le juger et le guider vers plus de confiance et de sérénité.
Aujourd’hui, épouse comblée, maman de 3 merveilleux enfants, je mesure combien le matériel est très loin de permettre à un enfant de grandir de manière solide et sécure. Ainsi, je m’attache chaque jour, imparfaitement, à aider mes enfants à s’épanouir dans la plus grande sécurité affective (et matérielle) possible.
Professionnellement, j’ai compris que le milieu bancaire dans lequel j’ai débuté ma carrière n’était pas un environnment propice pour me permettre de m’épanouir. Alors, soyons clairs, la route fut longue et sinueuse avant de découvrir à quoi j’allais pouvoir contribuer. Une conviction profonde m’a portée sur ce chemin : si nous sommes sur cette terre, c’est que nous avons une mission à accomplir, quelque chose de plus grand que nous, auquel nous pouvons, nous devons contribuer.
Aujourd’hui, c’est une évidence, intimement liée à mon expérience de vie : j’œuvre quotidiennement pour accompagner les parents (et futurs parents) perfectionnistes et sensibles à cultiver / retrouver de l’harmonie dans leur vie. Allier le professionnel et le personnel, s’épanouir, afin de montrer à leurs enfants que cette harmonie est possible. Ecouter et soutenir ces parents qui seront alors des guides solides pour les générations à venir.
Comment ? Grâce à un travail en profondeur sur la gestion de leurs émotions. Que dis-je ? Grâce à un travail en profondeur sur l’accueil et la compréhension de leurs émotions.
Mais qu’est-ce qu’une émotion ?
Pour ceux qui me lisent depuis quelques temps déjà, ceci sera une bonne piqûre de rappel. Pour les autres, j’espère que cette explication vous éclairera…
Une émotion est le ressenti physique qui se déclenche dans notre corps sous l’action de nos pensées.
Confronté à différentes circonstances, notre cerveau est chargé de formuler une interprétation pour lui donner du sens. Pour in fine nous pousser à agir ou réagir.
Le meilleur moyen qu’il ait trouvé pour arriver à ses fins consiste à déclencher la diffusion d’un message qui circule très rapidement à travers tout notre corps : ce message, c’est l’émotion.
Ainsi, en soi, une émotion est totalement inoffensive. Elle s’avère juste être agréable / désagréable, confortable / inconfortable. Tout l’enjeu réside dans ce que l’on va faire de cette information !
Comment accueillir ses émotions ?
Ce que j’ai totalement nié pendant de nombreuses années, je m’attache aujourd’hui à le cultiver quotidiennement. Accueillir ses émotions est finalement très simple mais demande du temps, de la patience et de la persévérance.
Je vous livre ici ma « méthode » en espérant qu’elle vous aide à trouver la vôtre…
- S’octroyer des pauses régulières : terminé le rythme effréné où rien d’autre ne compte « qu’être dans le faire ». Aujourd’hui je m’impose d’être, tout simplement. Ces pauses peuvent être des temps de contemplation, de respiration, de sophrologie, de cohérence cardiaque, de sieste, etc. Autant de minutes qui me permettent de me recentrer.
- Cultiver l’observation : pendant ces temps de pause, j’observe ce qu’il se passe autour de moi mais surtout à l’intérieur… Et précisément, à l’intérieur de mon cerveau ! Et là, je ne vous dis pas…. C’est souvent le grand débat !
- Tenir un journal : rien de tel que de vider mon cerveau grâce à un travail d’écriture. Pour ma part, c’est ce qui fonctionne le mieux mais je sais que certains pratiquent le « journaling » en mode audio (en s’enregistrant sur leur téléphone par exemple)
- Prendre du recul : grâce à l’extériorisation de mes pensées, je suis alors en mesure de trier ce qui me semble important de ce qui n’est finalement « pas grave »…
- Savourer : vient alors un moment délicieux de gratitude où je suis en mesure de remercier mon cerveau pour tous les messages qu’il m’a adressés, grâce à ce merveilleux canal que sont mes émotions.
Apprendre à mieux gérer ses émotions ?
Vous l’aurez compris, j’ai aujourd’hui transformé une « blessure d’enfant » en un métier ! Non, pour être exact, je crois que l’on peut parler de « vocation »…
Génial non ? Alors si vous aussi vous avez envie de découvrir ce que votre cerveau cherche à vous dire au travers de vos émotions, je serai heureuse et honorée de vous y aider.
Et en attendant…. Prenez soin de vous….