Être parent, c’est être épuisé lorsque les enfants sont à la maison,
mais avoir le cafard quand ils ne sont pas là !
En découvrant l’ouvrage de Bruno Humbeeck, psychopédagogue, “Hyper-parentalité, Apprendre à lâcher prise pour le bien des parents et des enfants”, je me suis retrouvée en tant que Maman. En tout cas, sans nul doute était-ce le cas il y a quelques années, avant de m’effondrer d’épuisement. Avoir une famille nombreuse, ne rimait pas pour moi avec la carte de réduction de la SNCF mais bel et bien avec l’espoir de me créer une vie formidable, que dis-je… une vie parfaite. Pourtant, en dépit de tout mon investissement, non, plutôt, A CAUSE de mon surinvestissement dans ma maternité, mon corps et mon mental ont fini par lâcher.
Avant les années 2010, nous ne parlions pas de burnout parental ou maternel. C’est d’ailleurs au détour d’une lecture (La fatigue émotionnelle et physique des mères – Violaine GUERITAULT) que j’ai pris conscience de ce qu’il m’arrivait. Ma formation au sein du Parental Burnout Institute ne fit que confirmer mon diagnostic bien des années plus tard. Aujourd’hui, j’ai à coeur d’éviter à tous les parents de sombrer dans l’épuisement.
L’analyse de Bruno Humbeeck et plus précisément sa description de 3 profils-types d’hyperparents peut nous éclairer et nous guider vers des solutions pour prévenir le burn-out parental.
1 – Les 3 types d’hyper-parents
Marie Perarnau, journaliste à La Maison des Maternelles sur France 2, nous donne sa définition de l’hyper-parentalité : « Pour moi, l’hyper-parentalité, c’est une espèce d’état dans lequel le parent doit être parfait, présent, compétent, excellent. Et sur tous les fronts. On parle de ce que vont manger nos enfants, on parle de la façon dont ils vont dormir, des activités extrascolaires, de leur niveau scolaire, etc. »
Cela vous parle ? Alors allons un peu plus loin et découvrons ensemble quel profil d’hyper-parent vous correspond le plus 😉
Le parent “hélicoptère”
La préoccupation majeure de ce parent est la sécurité de son enfant. En découle une vie pleine de questionnements, d’interrogatoires, afin de s’assurer que son enfant va bien, qu’il est dans un environnement sécure, qu’il fréquente des personnes fiables, etc. A force de se sentir “fliqué”, l’enfant va finir par renoncer à sortir de chez lui, ce qui dans un premier temps rassure le parent anxieux. De là peut alors naître une addiction aux écrans, seul espace que l’enfant va trouver pour rester plus ou moins connecté avec l’extérieur. L’angoisse parentale revient alors car désormais c’est le contenu de ce que consulte son enfant qui n’est plus sous contrôle….
🤔 Comment savoir si vous êtes un parent “hélicoptère” ?
Vous vous sentez tendu.e chaque fois que vous ne savez pas ce que fait votre enfant, ni avec qui il le fait. l’insécurité parle ici plus de vous que de lui…
Le parent “drone
- Bruno Humbeeck nous explique que ce profil de parent “drone” serait un parent “hélicoptère” amélioré. Non seulement il veut s’assurer de la sécurité pleine et entière de sa progéniture mais il souhaite surtout lui apporter tout le meilleur. Le meilleur au niveau affection, éducation, scolarité, activités extra-scolaires, etc.
🤔 Comment savoir si vous êtes un parent “drone” ?
Ce profil de parent veut éviter les émotions dites négatives à son enfant. Il va donc déployer une énergie folle pour anticiper tous les besoins et les émotions de son enfant, au risque de s’en oublier lui-même.
Le parent “curling”
Ce terme émane du sport ou l’on agite un balai pour influer sur la trajectoire d’un palet. Ce profil de parent a tendance à s’agiter beaucoup pour essayer d’influer sur la trajectoire de son enfant, sans grand succès. En effet, n’oublions pas que nos enfants ne sont pas nous, qu’ils ne nous appartiennent pas et donc qu’ils sont libres de tracer leur chemin.
🤔 Comment savoir si vous êtes un parent “curling” ?
Ce profil de parent, à l’image du curling, essaie de balayer toutes les embûches susceptibles d’apparaître sur le chemin de son enfant. Beaucoup d’énergie dépensée, d’agitation et in fine de tensions dans la relation qui sont totalement contre-productives.
Alors, et vous ? A quel profil appartenez-vous ?
2- Lien entre hyper-parentalité et burn-out parental
J’imagine qu’à la lecture de ces 3 descriptions vous avez pu, ou non, vous reconnaître mais surtout vous avez pu sentir une forme de tension, de pression monter. Et cela me semble tout à fait normal.
En observant de plus près ces descriptions, on pourrait me semble-t-il former 2 ensembles. Le premier, constitué des hélicoptères et curlings, représenterait les parents qui souhaites protéger leurs enfants (du danger, des autres, des émotions négatives).
Le second, où l’on retrouverait les drones, vont au-delà de la sécurisation de leur progéniture en s’assurant de les tirer sans cesse vers le haut.
Quel que soit la typologie à laquelle nous appartenons, il me semble évident que la dépense énergétique est très importante. Rajoutez à cela l’énergie à consacrer au travail, au couple, à la vie social, à son activité physique, on peut rapidement mesurer que l’épuisement risque de se dresser au bout du chemin.
3 – Les conseils de la coach pour s’éviter l’épuisement parental
Vous le savez désormais, j’ai à coeur dans mes articles de blog de vous glisser quelques conseils de coach pour vous aider à y voir plus clair, voire même à vous repositionner sur certains sujets dans votre vie 😉
🤓 Retrouver du bon sens
Si l’on prend un peu de recul, que l’on essaie de relativiser et de lâcher prise, alors le bon sens va pouvoir reprendre sa juste place. La sophrologie, les exercices de respiration, me semblent très aidants à cet endroit. En effet, cela nous permet de porter un autre regard sur les situations, un regard moins anxieux, moins stressé. On pourra ainsi lâcher du leste auprès de ses enfants, et de soi-même !
🤓 Se faire confiance
J’aime parler d’intuition, de petite voix intérieure… C’est exactement à cela que je pense ici. Là encore, faire une pause, et observer ce que l’on ressent. Rappelons-nous que notre corps est notre meilleur allié et qu’il sait. Notre cerveau nous joue régulièrement des tours mais notre corps sait. Ainsi, là encore grâce à des exercices par exemple de sophrologie, on va pouvoir travailler sa reconnexion à soi, la prise de conscience de ce qui est là, présent à l’instant dans notre corps. Il ne reste plus qu’à écouter le message qui est transmis…
🤓 Recréer de l’espace pour soi
Le jour où l’on devient parent est un bouleversement total, et pour la vie entière ! Il est fondamental de se poser pour réorganiser sa vie. Avant nous étions seul.e. Puis nous avons découvert la vie à 2. Et par la suite, la vie à 3, 4, 5 voire plus. J’ai coutume de rappeler aux parents que j’accompagne que la vie est comme une baguette de pain que l’on découpe en tranches. A chaque âge de nos enfants correspond une tranche. Libre à chacun.e de nous de décider d’y apposer du beurre, de la confiture, de la pâte à tartiner, ou RIEN !
Et c’est bel et bien sur les tranches où l’on décide de ne rien ajouter que l’on va pouvoir prendre du temps pour soi pour se consacrer à des activités qui nous font du bien, qui nous ressourcent.
L’hyper-parentalité est le risque majeur qui vous guette, parents hypersensibles et perfectionnistes ! Soucieux de veiller à faire le mieux pour leur.s enfant.s, ils peuvent facilement glisser vers l’épuisement. Mais après la lecture de cet article, je vous espère désormais mieux armé.e 😉
(Ne dit-on pas “qu’un homme averti en vaut deux ?”)
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